DEENA ABDELWAHED AITA MON AMOUR

DEENA ABDELWAHED AÏTA MON AMOUR (Maroc / Tunisie) Dans le cadre du FESTIVAL BANLIEUES BLEUESApte à satisfaire les goûts musicaux les plus éclectiques, Banlieues Bleues fait l’événement chaque printemps (du 14 mars au 11 avril 2025), avec un programme haut en couleurs qui recèle autant de découvertes que de groupes de premier rang.DEENA ABDELWAHEDTunisie« Le pied va où le cœur le mène » dit le proverbe tunisien : sur le dancefloor en ce qui concerne Deena Abdelwahed, qui invente le futur de la musique électronique. Après avoir fait ses armes dans les raves et les clubs underground de Tunis, la productrice et DJ s’est installée en France où elle a vite été repérée par le label InFiné. Transe techno, footwork, uk bass, stambeli, loin des fusions folkloristes, son premier album Khonnar révèlait un univers sombre, (expéri)mental et politique. Du Berghain au Sónar Festival, en live ou aux platines, elle a fait trembler les caissons de basse et décoller sa carrière. Dans son deuxième et passionnant opus, Jbal Rrsas, déconstruit et recompose les musiques populaires du monde arabe – le fazzani tunisien, le dabke libanais, le mahraganat égyptien. En constante réinvention, la geek assumée multiplie les expériences au sein des laboratoires de l’IRCAM qui l’accueille régulièrement en résidence. Aux côtés de Khalil EPI (Aïta mon Amour), elle nous offre un live survolté sur le dancefloor de Banlieues Bleues !Deena Abdelwahed : voix, machines, Khalil EPI : machinesPremière partie //AÏTA MON AMOURL’âme du duo Aïta Mon Amour est Widad Mjama, souvent présentée comme la toute première femme rappeuse et MC du Maghreb. Sa collaboration avec le producteur Khalil Epi (déjà vu aux côtés de la DJ tunisienne Deena Abdelwahed) jette un pont entre la musique moderne et la tradition musicale marocaine ancestrale aïta (ou complainte). Cette tradition transmise uniquement par les femmes remonte aux Chikhates, des chanteuses féministes du XIIe siècle qui luttaient contre l’injustice et l’oppression. Aïta Mon Amour tire cette poésie de l’oubli et la fait résonner à l’ère digitale, en mêlant des sons électroniques à des instruments à cordes traditionnels comme l’oud et l’outar. Il n’y a pas plus belle façon de passer dignement le flambeau entre les deux générations.