VICTORIEN
Il y a eu d’abord Tous les matins, balade slamée déployant toute l’ivresse d’être en couple. Puis Embrasse-moi, entre rêverie amoureuse et message de prérupture… Avec ces deux titres, Victorien a posé ses couleurs sur la saison pop : un ton romantique sans illusion, le goût de la mélodie limpide, l’urgence de la franchise sur luimême, son couple, ses sentiments…Maintenant, avec Me voilà, son premier EP, Victorien fait vraiment découvrir un univers d’auteur, compositeur etinterprète. On avait commencé par ne connaître que sa voix quand il est passé par la 11e saison de Star Academy. On y avait découvert son timbre précis, fait pour la confidence autant que pour la déclarationenflammée. On ne connaissait pas encore ses talents de créateur rêveur et réaliste à la fois, qui avoue volontiersqu’il « aime bien l’idée du peu » – un piano, une guitare, une rythmique dépouillée au plus près de la voix. SiVictorien passe de la chanson au slam, c’est parce que « quand me vient la première phrase d’un texte, elle estparlée ou chantée, et tout le reste suit », dit-il. Ensuite, avec texte et mélodie, il s’installe en studio avec l’un ou l’autre de ses deux complices, le chanteur-rappeur Achile et le parolier-compositeur Armand Auclair (un des quatre frères du groupe Hopen). Et, ensemble, ils polissent ces chansons dans lesquelles Victorien aime, s’impatiente, souffre, désire, espère ou se souvient que tout a peut-être commencé – comme tout le monde – àcinq ans en voyant Johhny sur un écran. Pourtant, dans sa famille, la musique n’a pas beaucoup de place. Ses premières chansons marquantes ? Henri Dès dans la voiture de ses parents et Jacques Brel dans celle de son grand-père. « À douze ans, un prof – que je n’aime pas beaucoup, d’ailleurs – réclame un poème pendant un devoir sur table. Ensuite, je continue à en écrire. »À seize ans, il voit une guitare dans une grande surface culturelle. « Je l’ai demandée en avance sur monanniversaire. À l’époque, je vivais une situation familiale compliquée et je ne savais pas comment ni à qui en parler. La guitare est devenue un exutoire quand j’ai posé mes textes dessus. » Il n’arrêtera plus, il approfondit Jacques Brel, écoute Raphaël, Ben Mazué, Grand Corps Malade, Guillaume Grand, mais sans songer à devenir un jour artiste. « Je n’ai jamais envisagé cette option. J’adore ma vie d’avant. » Parce que c’est une belle vie, face à la nature et avec la certitude d’avoir une carrière bien tracée. Ses phobies scolaires l’ont conduit en lycée agricole mais il ne veut pas travailler la terre. Il s’oriente alors vers les métiers de la mer et commence un BTS en alternance dans une entreprise d’ostréiculture. Une vie rêvée… Il aime voir le soleil se lever sur la mer Méditerranée quand il travaille dans les parcs à huitres. Presque cinq ans d’une vie heureuse avec la perspective de reprendre une entreprise dans ce métier prospère mais exigeant, dont le cycle peut servir de métaphore au labeur de la chanson : « Tout est très long, il y a beaucoup de casse – en temps normal, au moins la moitié des huitres sont perdues. »Survient alors le conte de fées. « Pendant le confinement, j’avais posté des reprises etdes bouts de ce que j’écrivais… » Quand la France revient à une vie normale, Victorien n’y pense plus, occupé à la mer et à ses huitres. En mai 2023, il est contacté par l’équipe du casting de Star Academy, qui a retrouvé sesvidéos sur internet. « La médiatisation m’a fait peur. J’ai dit non. Puis, au bout d’une semaine,j’ai dit oui. »Victorien n’a jamais chanté dans un micro devant un public, n’a jamais pris un cours de chant… Pour lui, la StarAc’ sera effectivement une école. Il apprend beaucoup, interprète Retiens les rêves de et avec Grand Corps Malade (« mon idole »), découvre qu’il aime vraiment chanter. Il est éliminé en cinquième semaine, sans douleurni déception. La fin de l’émission le laisse libre de tout – poursuivre ou s’arrêter, choisir son port d’attacheesthétique, constituer une équipe, élire un label… Et il peut alors étendre ses ailes, écrire de nouvelles chansons, slalomer entre les émotions, dire toujours la plus juste vérité d’un jeune homme libre et avide debonheur. Le voilà
- Organisateur:
- VERTIGO
- Lieu de l'événement:
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LE TRIANON
80 Boulevard Rochechouart
75018 Paris
FR
Plus d'infos sur le lieu
- Genre musical:
- Populaire -> Chanson française